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Epiphane
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Universal met la main sur EMI mais sans Coldplay

Après un an d'âpres négociations entre Universal Music et la commission européenne

Bruxelles devrait donner, vendredi, son feu vert au rachat d'EMI pour 1,1 milliard de livres sterling. Mais Universal devrait céder des catalogues pour rester sous la barre des 40 % de part de marché en Europe.

Après un an d'âpres négociations entre Universal Music et la commission européenne, cette dernière pourrait donner son feu vert, vendredi, au rachat de la major britannique EMI, selon le Wall Street Journal. En novembre dernier, Universal Music, numéro un mondial de la musique et filiale de Vivendi mettait 1,1 milliard de livres sterling sur la table pour racheter à la banque Citigroup, la pépite de la musique pop britannique d'hier (The Beatles) et d'aujourd'hui (Coldplay).
 
En rachetant EMI, l'un des dernières majors survivantes, Universal clôturait le mouvement de concentration du secteur entamé depuis le début des années 2000, avec la division par deux du marché de la musique en raison du piratage. Désormais, ils ne sont plus que trois à régner sur le marché de la musique dans le monde: Universal, Warner et Sony Music contre six au milieu des années 80. Et, Universal a lui seul contrôle plus de 30 % de ce marché mondial, et une position encore plus forte en Europe où il dépasse dans certains pays le cap des 40 %.
 
C'est autour de ce seuil des 40 % que les tractations ont été les plus dures entre Universal et Bruxelles. Le gendarme européens de la concurrence a épluché le catalogue d'EMI avec la liste de ses artistes et les ventes de disques de chacun d'entre-eux. Et il a fallu trancher pour savoir si Universal conservait Katy Perry ou lâchait David Guetta. Que faire des Pink Floyd ou de Robbie Williams? Au final, Universal devrait renoncer à l'un des joyaux d'EMI, son label Parlophone qui produit Coldplay, Blur ou Gorillaz. Mais il pourrait conserver l'icône de la musique britannique: The Beatles. La brune piquante Katy Perry resterait dans le nouvel ensemble, quand Blondie le quitterait.
 
A mesure que le nouveau contour d'EMI s'affinait et que la liste des actifs à vendre s'allongeait, Universal a débuté des discussions avec les potentiels acheteurs de ces actifs. Dans la musique, ils ne sont pas nombreux: il y a les deux rivaux Warner (qui a mené le combat contre le rachat d'EMI) et Sony Music. Mais le Wall Street Journal parle également de BMG Rights management, le grand groupe de gestion des droits d'édition musicale.
 
Toute la difficulté pour Universal sera de bien valoriser les actifs qu'il est contraint de vendre. Une gageur, mais la rareté de tels catalogues comme le label Parlophone, pourrait faire monter les enchères. Au final, Universal devrait conserver les deux tiers du chiffre d'affaires d'EMI dans le monde mais céderait 60 % du chiffre d'affaires en Europe, selon le WSJ. Le but de la commission européenne serait atteint: l'ensemble Universal-EMI resterait légèrement au-dessous des 40 % de part de marché aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Au Japon, son poids serait de 20 %.
 
Source: Le Figaro

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